Proposition d’analyse du texte 4 : Louis Labé, « On voit mourir toute chose »
Louise Labé (1524-1566) est une bourgeoise du XVIe siècle qui bénéficie d’une éducation humaniste exceptionnelle pour son époque. Elle côtoie les poètes de l’Ecole lyonnaise et de la Pléiade, et comme eux elle est très influencée par la poésie de Pétrarque. Dans ses 24 Sonnets, elle révèle d’une façon saisissante les troubles qui peuvent agiter une jeune femme se sentant délaissée par celui qu’elle adore. Le sonnet n°7 est situé dans la première partie du recueil qui aborde sans détours le thème du désir féminin.
Comment ce poème du XVIème siècle se met-il au service de l’Humanisme de la Renaissance?
I- La première strophe présente un idéal amoureux se référant à la philosophie humaniste
A. Les deux premiers vers du sonnet établissent le cadre de la réflexion. Celle-ci propose des vérités générales à travers l’utilisation du présent, du pronom personnel indéfini « on » (qui par son étymologie renvoie à l’Homme) et de l’expression « toute chose ». Cette philosophie relie fermement les étapes essentielles de l’existence dans le chiasme.