Aymeric Braconnier, coordonnateur REP : Le OEPRE, Ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants c'est un dispositif qui est sur 3 axes : la laïcité, les valeurs de la république, comprendre les outils de l'école, les fonctionnements de l'établissement scolaire, premier second degré et aussi débuter une maitrise de la langue française orale et écrite.

Claude Senéee, Inspecteur de l'éducation nationale : Il s'agit d'un dispositif interministériel qui a pour but de proposer à des familles une meilleure intégration et une possibilité d'accompagner mieux la scolarité de leur enfant.

Raeid R, parent : J'ai 2 enfants à l'école mais ils parlent très bien français. Les enfants comprennent très vite.

Jérémy Harrison, coordonnateur REP : C'était vraiment l'objectif principal de tous les parents, c'est que leur enfant puisse réussir à l'école et c'est vraiment le coeur de ce dispositif-là, c'est que les enfants réussissent.

Rachida, parent : Quand j'ai fait les cours ici, j'ai appris beaucoup de choses pour aider ma fille.

Marion Prot, enseignante UPE2A : Ils acquièrent le vocabulaire dont ils ont besoin et ça leur permet d'échanger avec nous, d'échanger aussi en français avec leurs enfants, de suivre ce qu'on fait en classe. Les enfants le ramènent à la maison pour montrer à leurs parents, c'est important aussi pour les élèves, de voir dans les yeux de leurs parents que papa maman comprennent.

Jérémy Harrison, coordonnateur REP : On avait avant des parents qui avaient plus de difficultés à venir nous voir. On avait des enfants qui étaient plus sur la réserve. Le fait de voir leurs parents assister aux cours et venir à l'école en même temps qu'eux, au même moment, ça a débloqué pas mal de choses dans le sens où ils se sont dit, si mes parents sont là pour m'aider, je vais peut-être faire beaucoup plus d'efforts pour montrer que moi aussi je vais pouvoir progresser, je vais mieux réussir. 

Valérie Tiaia, coordinatrice CRIA18 : Si la personne a acquis les compétences langagières en lien avec les objectifs de l'action, moi je peux orienter cette personne vers un autre dispositif de formation qui lui permettra de poursuivre l'apprentissage du français mais dans des modalités un peu différentes.

Hadidja CA, parent : Je suis contente parce que j'ai appris beaucoup de choses, je suis tellement fière de moi-même parce que même si on est les mamans, on ne sait pas bien parler en français mais on ne savait pas comment aider les enfants à la maison pour faire les devoirs et tout ça.

Michel Prevost, adulte relais école-famille : C'est un retour immédiat, c'est évidemment dans les contacts que j'ai juste après, moi je peux mesurer l'évolution et les acquis qui sont installés.

Claude Senée : Inspecteur de l'éducation nationale : Notre défi c'est d'assurer la pérennité de ces dispositifs, voire même l'extension lorsque les besoins sont repérés. Donc on imagine bien qu'on conduit des évaluations régulières pour montrer une réelle plus-value du dispositif.

Ali A, parent : C'est très bien pour apprendre le français parce que je suis arrivé en France, je ne parlais pas français et c'était difficile pour moi ou pour mon fils. Mais maintenant c'est bien, je parle un peu le français.

Reporter : Mme tessier, merci de nous recevoir. Vous êtes chargée de mission sur le dossier de l'OEPRE, est-ce que vous pouvez nous dire en quoi consiste votre rôle dans ce dossier ?

Mme Tessier : Bonjour, merci de m'interviewer aujourd'hui. Mon rôle est avant tout un rôle de pilotage de ce dispositif "Ouverture de l'école aux parents". Tout d'abord je dois valider chaque mois les interventions faites par les intervenantes sur les 2 ateliers que nous avons en Indre-et-Loire. Je dois également veiller à ce que ces interventions se déroulent bien. Ce qui explique que je suis allée sur le terrain voir les intervenantes cette année, chacune des 2 intervenantes. Je dois également servir de lien entre les différents partenaires qui participent au bon déroulement du dispositif.

Reporter : Quelles sont les actions que vous menez sur votre département ?

Mme Tessier : Par rapport à l'OEPRE plus précisement, les actions sont simples et multiples. Tout d'abord il faut parvenir à contacter les différents partenaires notamment inspecteurs qui ont sur leur circonscription le dispositif. Nous avons sur l'Indre-et-Loire la circonscription de St-Pierre des Corps mais aussi la circonscription de Tours Centre qui sont impactées. L'an prochain, nous aurons peut-être la circonscription de Joué-lès-Tours car dans l'une de mes missions je dois également faire en sorte que ce dispositif puisse être déployé de façon plus grande l'année prochaine dans la mesure où le ministère nous a même proposé un doublement du dispositif.

Reporter : Dans votre travail, par rapport à cette action ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants, est-ce que vous avez rencontré des problèmes particuliers et quelles sont les solutions que vous avez pu mettre en place ? 

Mme Tessier : Les problèmes inhérents au dispositif sont les suivants : pour certains parents, venir aux ateliers ce n'est pas toujours simple ou facile dans la mesure où certains sont assez éloignés du lieu où sont dispensés les cours. D'autres n'ont tout simplement pour des raisons financières pas les moyens de prendre par exemple le bus, pas les moyens ou pas l'énergie de prendre le bus. Certains sont également bloqués avec de jeunes enfants à la maison en garde. On a essayé cette année lors de 3 réunions avec les partenaires de trouver des solutions pour pouvoir venir au-devant des besoins des familles. Comment proposer à ces familles un accès à ces cours de façon plus simple sans débourser le moindre euro, c'est aussi important. Donc on a éventuellement sollicité des associations qui pourraient par exemple covoiturer des familles demandeuses. Le problème de la garde d'enfants pourrait être résolu si les cours sont dispensés dans des écoles maternelles car on est fermement convaincus que c'est à l'école que doivent être dispensés ces cours pour que les parents qui accompagnent leur enfant soient reçus dans cette première rencontre avec l'école. On a également quelques parents qui quittent les cours parce qu'ils déménagent, donc c'est vrai que c'est un petit peu dommage par rapport à la poursuite de la régularité des cours pour eux qui parfois sont interrompus. Plutôt que de parler des problèmes, je dirai que les bénéfices sont que les parents apprécient d'avoir un moment rien que pour eux où on leur parle en français. Ça leur permet bien sûr de mieux parler la langue française, de mieux comprendre nos institutions et les valeurs de notre République et puis tout simplement aussi de mieux comprendre l'école et d'accompagner par exemple les enfants dans le cadre du suivi à la maison le soir pour les devoirs par exemple.

Reporter : Merci beaucoup de nous avoir reçus.